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Samedi 23 mai.....

Enfin Samedi, mais comme nous sommes dans un pont et celui de l'Ascension, qu'est-ce que cela change? Pas grand chose, et nos compères refont toujours le monde au café intemporel de l'absurde... Comme le disait Jean-Michel Ribes, c'est :
Une famille d’acteurs pour un rire libérateur
L’essentiel reste la dimension humaine de l’ensemble : les comédiens doivent se laisser porter par la dynamique de la musique, par le flux des brèves, et basculer d’un éclat de rire à un chagrin sans fond. C’est un théâtre de grand burlesque dramatique, où la drôlerie trouve ses racines dans le désarroi. Les comédiens doivent fuir la psychologie, éviter les effets, et porter avec sincérité des personnages auxquels des phrases échappent. Le jeu est maîtrisé, mais le travail réside dans la spontanéité des surgissements poétiques ou géniaux, et non dans les effets d’un théâtre comique. Nos personnages sont sans arrière-pensées, sans calcul. Il n’y a ni provocation ni plaisanterie dans ces mots : « est-ce que c’est la même mémoire qui sert pour les numéros de téléphone et pour les camps de concentration ? » C’est encore un rire libérateur que les brèves provoquent. Un rire miroir, qui libère avec culot, avec iconoclastie, avec grossièreté, sans vulgarité. Les gens s’expriment face au malheur, et plutôt que de s’y soumettre, ils l’accusent. Le rire est alors un rire qui se défend, qui attaque ce qui a été sacralisé par la pudeur ou par la peur. Le bistrot rassemble des gens un peu trop seuls, abandonnés, qui parlent enfin. Ils ne s’agit pas d’une classe sociale précise, d’un genre humain isolé. Il s’agit bien de nous, de nous tous. Sur le plateau, tout doit être sincère et vrai. C’est la vie. Mais nous sommes au théâtre. C’est donc la vie, en mieux.
 

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