10 Avril 2017
Dans l’émission « Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI » du 9 avril Marine Le Pen a jugé que la France n’était « pas responsable » de la rafle du Vél’ d’Hiv, en 1942 à Paris. Treize mille juifs avaient été arrêtés avant d’être, pour la plupart, déportés et exterminés dans des camps nazis.
Enfin…. Pourrait-on dire, les masques tombent, après le père pour lequel « les chambres à gaz n’étaient qu’un détail… », la fille, stagnant dans les sondages, révèle le vrai visage du FN, un parti fasciste, raciste, xénophobe, révisionniste et bien entendu antisémite. Certes elle ne nie pas la réalité de la Rafle du Vel’d’Hiv, mais en arguant que Vichy n’était pas la France, elle est dans une pathétique révision de l’histoire qui tend à réhabiliter Vichy et Pétain. Mais alors, les policiers qui ont raflés ces 13 000 juifs (dont plus de 4000 enfants), et les gendarmes à Pithiviers, Drancy et ailleurs, c’était qui ? des martiens ? Non c’était bien la Police et la Gendarmerie française aux ordres de Vichy. Comme le disait aujourd’hui l’historien Nicolas Lebourg « …Dans cette rafle, il y a certes la police française, mais il y a aussi les hommes de main d’un parti collaborationniste qui s’appelle Parti populaire français, furieusement antisémite. Le numéro 2 de ce parti, Victor Barthélemy, sera le numéro 2 du Front national dans les années 70 »
La France avait reconnu pour la première fois, par la voix de Jacques Chirac, son rôle dans cette rafle le 16 juillet 1995. A la suite de cette reconnaissance, les enfants cachés et/ou dont les parents avaient été déportés, ont obtenu une pension du gouvernement français. Nombre de nos adhérents et amis sont dans cette situation, si Marine Le Pen accédait aux fonctions suprêmes, devront ils rembourser ce qu’ils ont perçu au titre des persécutions antisémites ? Marine le Pen est bien la fille de Jean-Marie Le Pen.
Suzon Pikorki
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