10 ans qu'il est toujours présent dans nos mémoires.
En ce 10ème anniversaire de sa disparition, nos pensées les plus affectueuses vont à son épouse Danielle Szejnbaum, ses deux filles Emmanuelle et Myriam, ses petits enfants et tous ses proches.
Pour honorer sa mémoire nous publions une extrait de l'hommage que prononça le jour de ses obsèques (20 février 2009) au nom de l'Association des Amis de la Commission centrale de l'Enfance (AACCE), Michel Sztulzaft, Vice-président, délégué à la mémoire.
" ... Douvette est un ancien de la CCE. Sa fidélité à la CCE, puis à notre association, ne s'est jamais démentie.
Toujours disponible pour écrire un article dans notre "Lettre", érudit de la Shoah, il a été l'âme de notre exposition "Pour notre dignité et la vôtre, les juifs ont combattu en 39-45", expo que nous avions réalisée à l'occasion du 60ème anniversaire du Ghetto de Varsovie, et dont les textes et documents furent établis sous sa responsabilité d'historien.
Je n'oublie pas non plus la qualité de ses apports dans tous les débats auxquels il participait et notamment dans les deux colloques que nous avons organisés;
Les 11 et 12 février 1995 : " Hier Juifs progressistes, et aujourd'hui Juifs...?" et le 15 décembre 2006 qui aura été sa dernière grande prestation en public; je veux parler du colloque que nous avions organisé à à l'Hôtel de Ville de paris, " Les Juifs ont résisté en France 1940-1945" et dont le livre au titre éponyme sortira d'ici quelques semaines,et à l'existence duquel, à sa façon, Douvette aura grandement contribué.
Partout où il allait, ses interventions étaient tout, sauf académiques. Elles interrogeaient, interpellaient, dérangeaient, mais n'est-ce pas là le rôle d'un historien? Douvette aimait bien être ce poil à gratter des consciences..
Malgré ses problèmes de santé, il était par son travail un infatigable passeur de mémoire. Il avait compris qu'il n'y avait pas de mémoire sans Histoire, de même qu'il n'y a pas d'Histoire sans mémoire.
Depuis longtemps, il savait qu'un peuple sans mémoire était un peuple sans avenir.
Depuis longtemps aussi, dans sa pratique, il avait fait sienne cette citation du grand écrivain Uruguayen Eduardo Galeano, qui écrivait en 1997 : " On peut brûler, mutiler, abrutir, expurger les traces du passé. mais la mémoire, lorsqu'elle est vivante, incite à continuer l'histoire plutôt qu'à la contempler".
Grand merci à toi Douvette.
Tu fais partie désormais de notre histoire, mais comme tu nous l'a appris, nous essaierons d'en être acteur plutôt que spectateur.
Commenter cet article