Il y a 150 ans, le soulèvement populaire du 18 mars 1871 ouvre la voie à une révolution, connue sous le nom de « Commune de Paris ». L'existence de milliers d'hommes et de femmes est profondément bouleversée par cet évènement historique. En quelques semaines, l'assemblée de la Commune élue le 26 mars 1871 prend toute une série de mesures visant à changer la vie : égalité salariale entre les institutrices et les instituteurs, interdiction du travail de nuit pour les boulangers, réquisition des logements vides, reconnaissance de l'union libre, etc.
Comment ne pas évoquer ici la figure de Léo Frankel qui précéda de plus de 50 ans l'immigration juive d'Europe centrale de l'entre-deux guerres, immigration dont nombre de ceux qui la composèrent, s'engageront dans les luttes sociales et l'action politique, et par la suite dans la résistance contre le nazisme et la collaboration.
Léo Fränkel, né à Budapest en 1844 était le fils d'un médecin juif Albert Frankel, il fut un syndicaliste et militant de la Commune de Paris.
Libéré par la République en 1870, il devient membre du Conseil de la Commune, représentant le 13e arrondissement.
Un mois plus tard, il est nommé Ministre délégué au Travail, à l'Industrie et à l'Echange, à 27 ans et malgré sa nationalité hongroise. Parmi les mesures qu'il promulgue durant son court mandat, on compte la création
des coopératives ouvrières,
la limitation du temps de travail,
l'interdiction des retenues sur salaire,
l'instauration d'un salaire minimum,
l'interdiction du travail de nuit dans les boulangeries,
la municipalisation des bureaux de placement.
Blessé durant la répression de la Commune, il est condamné à mort par contumace et s'exile en Angleterre, où il fréquente Karl Marx. Revenu à Paris en 1890, il y meurt 6 ans plus tard à l'âge de 52 ans.
Cent cinquante après, la Commune de Paris fait toujours l'objet de nouvelles recherches et de débats passionnés.
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