La disparition de Batia Baum le 24 juin, est douloureusement ressentie par tous les amis de la Commission Centrale de l'Enfance qui l'ont côtoyée, ont suivi les cours de Yiddish qu'elle a assurés à la Bibliothèque Medem, à la Maison de la Culture Yiddish, ou à l'UEVACJ rue de Renard.
Batia Baum a traduit de nombreux chefs-d’œuvre du patrimoine littéraire yiddish, notamment ceux de Mendele Moikher Sforim , de Isaac Leib Peretz, de S. Anski, et récemment le déchirant chant lyrique écrit pendant son internement, par Ytshak Katzenelson : Le Chant du peuple juif assassiné.
Elle avait reçu le Grand prix de traduction de la Société des Gens de Lettres en 2017.
Batia était une personnalité exceptionnelle, dotée d'une vive sensibilité et d'une grande disponibilité ; le 19 avril dernier malgré la fatigue due à la maladie, elle avait tenu à déclamer en yiddish et en français le Chant du peuple juif assassiné, lors de la commémoration du 8Oème anniversaire de l'Insurrection du Ghetto de Varsovie, à l’Hôtel de Ville, devant un public pétrifié d'émotion.
Batia était née en 1941, son père, résistant communiste avait été fusillé par les Allemands en mars 1942. Enfant cachée, sans parents, coupée de sa langue maternelle yiddish, elle avait cherché pendant des années à se reconstruire et elle soulignait que c'est dans les colonies de vacances de la CCE qu'elle avait retrouvé le Yiddish.
L'AACCE ressent un grand chagrin et partage la peine de ses proches.
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