12 Mai 2018
Notre prochaine séance des "Toiles du 14", se tiendra
Avant notre traditionnel goûter (petits gâteaux, café et thé) nous regarderons un film peu vu sur nos écrans télé
L' ACROBATE de Jean-Daniel POLLET (1976)
Distribution :
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Pour voir un extrait de ce film, cliquer sur le lien suivant:
La critique du film parue dans Télérama à l'occasion d'une diffusion sur une chaîne du câble.
Jeune homme solitaire et timide, Léon est garçon de bains-douches. Il subit les brimades de ses collègues et doit satisfaire les exigences des clientes. Le soir, il rentre chez lui, une salle de café désaffectée transformée en appartement. Il y vit avec sa cousine Lili, qui l'ignore. Alors Léon discute avec les prostituées d'en face et tombe amoureux de Fumée. Seulement, il n'a pas assez d'argent. Pour la séduire, il décide de devenir champion de tango.
Corps élastique de faux gringalet, tête de Pierrot, Claude Melki est extraordinaire. Il est décédé en 1994, dans la misère. Jean-Daniel Pollet l'avait découvert alors que le jeune homme était tailleur. Il allait danser chez Max, une guinguette des bords de Marne, et devint le héros fétiche de Pourvu qu'on ait l'ivresse ou L'Amour c'est gai, l'amour c'est triste. Visage impassible à la Buster Keaton, Léon est un clown qui bouleverse par sa gaucherie, puis émerveille par sa ténacité. Tout le film a cette légèreté tendue où la gravité menace. Le corps s'envole et conquiert un espace où l'on n'existe que par les arabesques que l'on dessine. L'Acrobate navigue entre un monde rêvé et le portrait exact, quasi documentaire, du cours de danse de Georges et Rosy. Entre strass et toc, mais dans la vérité des sentiments. — Philippe Piazzo
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