10 Juin 2018
avec notre dernière séance "Les toiles du 14" avant les vacances d'été, et un grand classique du cinéma.
Au Festival de Cannes 1958, le jury et la critique découvraient avec ravissement que l'Homo sovieticus cachait sous son rideau de fer un cœur en plein dégel. Cette année-là, les cigognes emportèrent tout sur leur passage : la Palme d'or, une mention spéciale pour la jeune et touchante interprète, Tatiana Samoïalova, le prix de la commission supérieure technique. Aujourd'hui quinquagénaire (au moment de la critique, en 2018, il est sexagénaire), le film a pris quelques rides. Le spectateur de l'ère post-post-perestroïka s'émerveillera moins devant les audaces politiques, pourtant réelles - pas un poil de moustache stalinienne à l'écran, pas de discours destiné à l'édification des masses. Vus d'ici et maintenant, les personnages semblent bien naïfs, et la caméra qui virevolte autour d'eux, bien emphatique. Mais peu à peu, on se laisse ébouriffer par un joli souffle d'espoir et de vie, par la fraîcheur de ce mélo d'amour et de guerre qui raconte une modeste et universelle aventure humaine : l'éveil de Veronika à la souffrance, aux compromis de l'âge adulte. Qui a dit que les rides n'ont pas de charme ?"
DONC, UN FILM A VOIR ET A REVOIR .
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