La liberté de croire et de ne pas croire
Les militants islamistes se comportent comme si les minorités religieuses étaient en France, persécutées comme elles le sont actuellement en Chine ou encore en Inde.
Leurs luttes prennent des formes multiples et insidieuses : associations caritatives (Frères musulmans), gestion d’organismes cultuels, en passant par l’enseignement, les clubs sportifs, l’entrisme syndical et peut- être et surtout par les réseaux sociaux.
Face à ce déploiement, comment faire comprendre que la laïcité est précisément conçue pour protéger les minorités ? Sans enseignement de la Liberté, il ne peut y avoir ni Égalité, ni Fraternité. Comment faire comprendre que la loi républicaine est supérieure à la loi religieuse, et que c’est elle qui nous permet de vivre ensemble ?
Notre responsabilité citoyenne est engagée, mais parfois nous hésitons, nous craignons de l’exercer. Dans le passé récent, il a y eu les « je suis Charlie mais...» façon d’exprimer que la publication des caricatures était perçue comme une provocation. Il faut expliquer sans relâche à ces timorés qu’il n’y a pas de «mais» qui tienne et que leur protection dépend de la loi républicaine. La tentation d’autocensure de certains enseignants, (il n’est guère aisé de leur en tenir rigueur) est parfois avérée. Seule la rigueur de la justice peut les en préserver. Plus généralement, notre manque global de lucidité face au développement de l’islamisme est en cause.
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